On pourra s’étonner de trouver dans la filmographie beauf et clipesque d’Adrian Lyne, cet ovni hallucinant et hallucinatoire qu’est Jacob’s Ladder, sans aucun doute le meilleur de ses films.
En plus de faire preuve d’un coup de génie sur pellicule, Lyne trouve le moyen d’embaucher un Maurice Jarre dont les compositions ne font plus vraiment l’unanimité et dont l’exil aux USA ne nous offre plus en cette fin des années 80 un Jarre aussi inspiré qu’auparavant.
Ce fut donc une réelle surprise de découvrir un album d’une moiteur extrême illustrant avec une grande beauté les hallucinations infernales de Tim Robbins.
Une partition mi synthétique mi symphonique soufflant parfois l’angoisse par ses nappes sombres et voix éthérées et parfois l’espoir par un thème d’une grande délicatesse.
Pour moi, un des derniers grands Maurice Jarre.
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