J’ai découvert Christopher Young en 1987 lors de l’achat du LP d’Hellraiser. Ce fut un tel choc qu’immédiatement j’ai compris que ce compositeur finirait parmi les plus grands. Hélas c’était sans compter sur James Horner.
De la même formation et possédant un style similaire à leurs débuts à tel point qu’aujourd’hui il est difficile de savoir qui a réellement composé la musique d’un film (cf. Barbarian Queen pour exemple), c’est Horner qui s’envola vers les hautes sphères d’Hollywood pendant que Young grouillottait sur des films d’horreurs aux budgets limités.
Malgré le manque de moyens, Young n’a jamais joué la facilité et a toujours livré des partitions de haut niveau même pour des films archi-pourris (Invaders from Mars, The Fly II etc..). Depuis quelques blockbusters (Hard Rain, Entrapment, Swordfish), il semble que Young commence heureusement à prendre la place qui lui est due au sein du gratin des compositeurs Hollywoodiens.
Pour en revenir à Hellraiser, un an après sortait Hellbound, le second volet, et là, l’album vint confirmer à jamais ce que je pensais du compositeur. Dès l’ouverture, Young envoie une sauce foudroyante avec un orchestre et une section de chœurs d’une puissance si phénoménale que l’on en reste sur le cul, et ce en dépit d'un budget que l'on devine limité au vu du film illustré. L’album d’un lyrisme gothique comme l’était le premier opus plonge souvent dans les tréfonds de l’enfer et nous invite à partager des expériences sonores plutôt éprouvantes comme ce morceau « Hall Of Mirrors » que je vous conseille d’écouter sur des enceintes pour apprécier le jeu avec la stéréo.
Un album d’une très grande qualité qui fait penser à un tour de montagnes russes au plus profond des abysses infernales et dont on sort plus ou moins indemne.
Vous l’aurez compris, Christopher Young est un de mes compositeurs préféré et je vous ferais découvrir régulièrement ses albums les moins connus.
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